Douleurs inexpliquées : pistes à explorer avec son médecin

31 octobre 2025

Les douleurs inexpliquées perturbent le quotidien et demandent une écoute structurée du médecin. Ces douleurs, qu’elles soient ponctuelles ou persistantes, méritent une exploration méthodique pour éviter l’escalade des symptômes.


Signaler précisément l’heure, l’intensité et la nature des sensations oriente le bilan médical. Pour aborder ces situations, voici les points essentiels à signaler à votre médecin.


A retenir :


  • Description précise de la douleur et son évolution
  • Localisation et facteurs aggravants ou soulageants
  • Antécédents médicaux et traitements en cours
  • Retentissement fonctionnel sur sommeil et travail

Comment expliquer des douleurs inexpliquées à son médecin


Commencer par des éléments concrets facilite l’examen et oriente les investigations médicales. Selon la DGOS, une parole précise du patient est indispensable pour adapter la prise en charge.


Bilan clinique et éléments à décrire


Pour être compris, décrivez la localisation, la durée et la qualité des sensations à votre médecin. Indiquez également la variation au cours de la journée et les activités qui modifient la douleur.

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Selon la SFETD, l’auto-évaluation par échelle facilite la quantification de la douleur pour le suivi. Préciser l’effet des traitements comme Doliprane ou Ibuprofène aide à ajuster les prescriptions.


Points à donner :


  • Heure d’apparition et durée approximative
  • Type de douleur et intensité sur 0-10
  • Médicaments déjà essayés et effets
  • Impact sur sommeil et activités quotidiennes

Type de douleur Signes cliniques Exemples Implication pratique
Aiguë Signe d’alarme, début récent Post-opératoire, traumatique Traitement rapide recommandé
Chronique Persistante >3 mois Lombalgie, migraine Évaluation pluridisciplinaire
Neuropathique Brûlures, décharges Radiculalgie, neuropathie Traitements spécifiques requis
Liée aux soins Douleur lors d’actes Pansements, ponctions Prévention procédurale nécessaire


Rôle du médecin traitant et du pharmacien


Le médecin traitant connaît le dossier et ajuste les examens en fonction des antécédents et du risque. Selon la DGOS, il est l’acteur central pour coordonner les examens et proposer un premier plan thérapeutique.


Le pharmacien précise les interactions médicamenteuses et conseille les délivrables sans ordonnance comme Efferalgan ou des complémentaires d’appui. Il oriente vers le bon professionnel en cas de doute.


« J’ai fini par noter mes crises dans un carnet, cela a accéléré le diagnostic »

Claire D.

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Explorations médicales possibles pour douleurs inexpliquées


Après une écoute structurée, le médecin proposera des examens ciblés pour éliminer une cause organique. Selon Mathilde Horn, il est fréquent que le bilan initial ne révèle aucune lésion objectivable.


Examens biologiques et d’imagerie


Les bilans sanguins et les imageries ciblées servent à rechercher une lésion ou une inflammation sous-jacente. Ces examens ne permettent toutefois pas toujours d’objectiver l’intensité ressentie par le patient.


Selon la DGOS, l’usage raisonné des examens évite la cascade d’investigations inutiles qui retardent la prise en charge. L’objectif est de poser un diagnostic ou d’ouvrir la voie à une prise en charge symptomatique.


Examens recommandés :


  • Numération, bilan inflammatoire
  • Imagerie ciblée selon la région douloureuse
  • Electromyogramme pour douleurs neuropathiques
  • Évaluation psychologique si nécessaire

Examen But Quand demandé Limite
Prise de sang Repérer inflammation ou métabolique Douleur persistante sans cause Peu spécifique des douleurs fonctionnelles
Radiographie/IRM Rechercher lésion structurale Suspicion anatomique Pas toujours corrélée à la douleur
EMG Évaluer atteinte nerveuse Signes neurologiques associés Technique spécialisée
Bilan psychologique Examiner facteurs attentionnels Douleurs sans explication organique Complémentaire au bilan médical


Quand penser aux troubles somatiques fonctionnels


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Si les examens restent normaux malgré la persistance des symptômes, le diagnostic fonctionnel doit être envisagé. Selon Mathilde Horn, ces troubles peuvent durer et altérer gravement la qualité de vie si le traitement tarde.


Les signes suggestifs incluent douleur persistante depuis plusieurs mois, consultations répétées et stratégies d’évitement. Une prise en charge précoce limite la chronicisation et favorise la réadaptation.


« J’ai subi de nombreux examens avant qu’on m’oriente vers une prise en charge globale »

Marc L.

Traitements et accompagnements pour douleurs sans lésion identifiée


Quand aucune lésion n’explique la douleur, le traitement mixte devient central pour réduire la souffrance et restaurer la fonction. Selon la SFETD, associer soins physiques et approches psychologiques améliore souvent les résultats.


Options médicamenteuses et précautions


Les antalgiques courants comme Doliprane ou Efferalgan sont prescrits en première intention selon le tableau clinique. Les anti-inflammatoires tels que Ibuprofène ou Voltarène restent utiles selon l’origine suspectée et les contre-indications.


Il faut surveiller le mésusage des antalgiques, surtout en céphalées chroniques, et discuter des alternatives non médicamenteuses. Le pharmacien et le médecin évaluent ensemble les interactions et risques.


Conseils pratiques :


  • Respecter posologie et durée prescrite
  • Consulter le pharmacien pour interactions
  • Éviter l’automédication prolongée
  • Noter l’efficacité pour le suivi

Thérapies non médicamenteuses et suivi


Les prises en charge incluent physiothérapie, réentraînement à l’effort et thérapies cognitives et comportementales. Selon Mathilde Horn, la remédiation cognitive aide à modifier la perception et l’anticipation de la douleur.


Des dispositifs d’aide comme ThermaCare ou des baumes apaisants tels que Baume Saint-Bernard peuvent accompagner le protocole global. Les réseaux comme Santéclair facilitent l’accès à des professionnels référencés.


Approche Exemples Acteurs Remarque
Médicamenteuse Paracétamol, AINS Médecin, pharmacien Adapter selon comorbidités
Physiothérapie Rééducation, étirements Kinésithérapeute Progression graduée
Psychologique TCC, gestion du stress Psychologue, psychiatre Souvent efficace sur les symptômes
Réadaptation Programme fonctionnel Équipe pluridisciplinaire Favorise le retour aux activités


« Le suivi coordonné m’a aidée à retrouver un rythme de vie acceptable »

Sophie P.


« Mon médecin a consulté un spécialiste et ma douleur a cessé d’empirer »

Paul M.

Source : Direction générale de l’offre de soins (DGOS), « La douleur : de quoi parle-t-on ? », Ministère des Solidarités et de la Santé, 2024 ; Mathilde Horn, « Qu’est-ce qu’un trouble somatique fonctionnel ? », Observatoire Santé PRO BTP, 2024.

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